Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/438

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

1581. qu’à cet effet il attendait les plénipotentiaires russes, qui le trouveraient à la tête d’une armée brillante et nombreuse ; enfin que la continuation de la guerre menaçait la Russie des plus grandes calamités. C’en était assez pour intimider Jean : il résolut, dans un conseil où se trouvaient les tzarévitchs et les boyards, « de céder à la nécessité, à la puissance de Batory, allié des Suédois, qui avait à sa disposition les forces de plusieurs nations, et de lui abandonner, mais seulement à la dernière extrémité, toute la Livonie russe, à condition qu’en échange, le roi rendrait ses autres conquêtes et ne comprendrait pas les Suédois dans le traité, laissant aux Russes le droit de les mettre à la raison. »

Négociations de paix. Chargés de ces instructions, le prince Dmitri Életzki et Roman Olférief, garde des sceaux, furent envoyés à Batory à l’effet de conclure la paix ou au moins une trève. Le jésuite, ambassadeur de Rome, qui les attendait à Béchenkovitch, entre Opoky et Porkhof, arriva avec eux le 13 décembre au village de Kivérova-Gora, où déjà se trouvaient réunis le voïévode Jean Zharasky, le maréchal prince Albert Radzivil, et Michel Harabourda, secrétaire du grand duché de Lithuanie, plénipotentiaires d’Etienne.