Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/448

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sagé 1582. les calamités de la Russie : le jour de Noël, par un ciel éclairé des rayons du soleil, la foudre avait embrâsé la chambre à coucher de Jean, dans la Slobode Alexandrovsky : on avait entendu aux environs de Moscou une voix terrible qui criait fuyez, fuyez, Russes ! Dans les mêmes lieux, une pierre sépulcrale en marbre, sur laquelle se trouvait une inscription mystérieuse et inexplicable, était tombée du ciel : le tzar étonné, avait ordonné à ses gardes de la briser, après l’avoir examinée lui-même. Fables dignes d’un siècle de superstition ! Ce que l’on ne peut mettre en doute, c’est que Pskof ou plutôt Schouïsky sauva la Russie d’un imminent péril : tant que nous conserverons l’amour de la patrie et le nom de Russes, le souvenir de cet important service se conservera dans notre histoire.

Le 4 février, Zamoïsky s’avança en Livonie pour y prendre possession des villes et des places fortes qui devaient lui être livrées. Satisfaits de s’éloigner de Pskof, ses compagnons d’armes détournaient leurs regards de ses murailles entourées des tombeaux de leurs frères. Alors seulement la ville d’Olga ouvrit ses portes. Ses habitans, ses guerriers, qui avaient si glorieusement prouvé leur dévouement pour la patrie, traversé mille dangers, jouissaient du contente-