Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/476

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Tchingie, sur la Toura. On y vit régner ensuite Khodja, fils de Taïbouga, et son petit-fils Mar, père d’Ader et d’Yabolak, marié avec une princesse de Kazan, sœur d’Oupak ; celui-ci tua Mar, et fut mis à mort par Mahmet, fils d’Ader, qui fonda la ville d’Isker ou de Sibir sur le fleuve Irtisch, à 16 verstes de Tobolsk. Les successeurs de Mahmet furent :

Agisch, fils d’Yabolak ;

Kazouï, fils de Mahmet, et ses enfans ;

Édigher, tributaire de la Russie,

Et Bekboulat, détrôné par Koutchoum, fils de Mourtaza, khan des Khirgis et premier tzar de Sibérie, également tributaire du souverain de Moscou. Ces rapports peu authentiques, faits aux Russes par les peuples mahométans de la Sibérie, furent insérés dans les annales de ce pays, sans aucun examen critique. Dans l’édit du tzar, donné en 1597, le premier khan de Sibérie est nommé Ibak, aïeul de Koutchoum ; le deuxième, Mahmet ; le troisième, Kazouï, et le quatrième, Édigher, princes de la race de Taïbouga. Il est à remarquer que les troupes moscovites qui, en 1483, combattaient sur les bords de l’Irtisch, n’avaient trouvé aucun Tatar dans ces lieux où existait déjà la forteresse de Sibir, et gouvernés par un prince nommé Liatik, probablement