Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/609

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tzar en contredisant avec audace son intention d’introduire en Russie les usages et les lois des Allemands. (Voy. les Annales circonstanciées publiées par M. Lvof, et composées au commencement du XVIIIe siècle.) Les relations des temps de Jean-le-Terrible ont été puisées par l’auteur dans les historiens étrangers. Il estropiait même les noms russes et écrivait sans aucune espèce de critique : par exemple, ce qu’il disait du prince Ovtchinin est puisé dans Oderborn (Joannis Basilidis magni Moscoviæ ducis vita). Cette description de la vie de Jean fut imprimée en 1585. Elle est remarquable parce qu’elle est contemporaine ; mais elle est fabuleuse sous plusieurs rapports.

(3) Possevin ou Possevini, dans son livre : Moschovia, dit qu’en 1582 une imprimerie était déjà établie à la Slobode-Alexandrovsky. Fletcher rapporte que les presses typographiques et les caractères furent apportés de la Pologne à Moscou ; que l’imprimerie de Moscou fut brûlée pendant la nuit ; et qu’on supposait que c’étaient des superstitieux qui y avaient mis le feu.

L’archevêque Eugène (aujourd’hui métropolitain de Kief), dans son Essai d’un dictionnaire des écrivains russes, parle de l’Évangile imprimé à Moscou après les actes et épîtres des apôtres, à l’article de Jean Fedorof.

(4) Ceci arriva au mois de janvier 1564. Strikovsky rapporte que Schouïsky fut mis en pièces, et Bredenbach (Historia belli livonici) erat mortuus in puteo inventus. Le premier assure que le nombre des Polonais qui prirent part à cette affaire était de quatre mille, celui des Russes de trente mille, et qu’il n’en échappa, de ces derniers, que cinq mille qui furent tous blessés. Bredenbach parle de neuf mille tués de notre côté, et de vingt mille de celui des Polonais, en ajoutant que l’épée et le carquois du tzar