Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/61

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teur 1563. n’était donc point spectateur indifférent des excès du souverain, puisqu’il préférait le calme de la solitude à la haute dignité de métropolitain. Zélé pour les progrès de la foi chrétienne, Composition de la vie des Saints et du livre des Degrés. il fit traduire la vie des Saints grecs ; il y ajouta celle des Saints de Russie, tant anciens que nouveaux, en l’honneur desquels il institua un service et des fêtes annuelles, dans un concile tenu le 26 février 1547 ; tels étaient Jean, archevêque de Novgorod, Alexandre Nevsky, Sabbatin, Sosime de Solovki, etc. Ce fut également Macaire qui présida à la composition du Livre des Degrés, conduit depuis Rurik jusqu’en 1559 ; il contribua aussi à l’établissement de la première imprimerie à Moscou. Déjà, depuis près d’un siècle, l’Europe jouissait de l’heureuse découverte de Guttenberg, Faust et Schœffer : les monarques moscovites en entendirent parler et désirèrent profiter des avantages importans qu’elle offrait pour le progrès des lumières, objet de leur sollicitude. Le grand-prince Jean III avait pris à son service un célèbre imprimeur de Lubek, nommé Barthélemy ; en 1547, Jean IV fit chercher en Allemagne des artistes instruits dans la typographie, et il est vraisemblable qu’il en trouva de propres à former des ouvriers russes dans Moscou ; car, en 1553, il fit construire une