Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/67

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1563. harceler mutuellement. De légers détachemens moscovites achevèrent la conquête de la principauté de Polotsk, tandis qu’à la tête des Cosaques et des Tatars de Bielgorod, le prince Michel Vichnevetsky, général du roi de Pologne, ravageait les districts de Tchernigof et Starodoub : enfin, le 5 décembre 1563, les ambassadeurs de Sigismond, long-temps attendus, arrivèrent à Moscou, et, selon leur coutume, ils commencèrent par revendiquer Novgorod, Pskof, indépendamment de toutes les conquêtes de l’aïeul et du père de Jean : ils portaient même leurs prétentions jusque sur celles du tzar ; également fidèles à leur ancienne habitude, les boyards russes répondirent qu’afin de consolider la paix, il était nécessaire que les troupes du tzar reprissent aux Polonais, non-seulement Kief, la Volhynie et la Podolie, mais encore Vilna, ancienne propriété de la Russie. Ils mirent en avant les torts, la perfidie, l’orgueil du roi qui refusait à Jean le titre de tzar et nourrissait le dessein secret de soumettre la Livonie à sa puissance, oubliant que, dès le onzième siècle, Yaroslaf-le-Grand avait fondé dans cette province la ville d’Yourief (Dorpat) ; et qu’Alexandre Nevsky y avait porté le fer et la flamme, pour traiter les Allemands révoltés en sujets rebelles et coupables. Les boyards