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1564. joie, et il leur envoya sur-le-champ des médailles d’or.

Toute l’attention du tzar se porta dès lors sur Polotsk, où les armées russes obtenaient également de brillans succès, à la honte du traître Kourbsky et du fier Radzivil, principal voïévode de Sigismond. Ils avaient établi leur camp à deux verstes de la ville, entre la Dvina et la Polota, espérant s’en rendre maîtres par l’effet de la crainte ou de la trahison ; mais le prince Tchéniatef, voïévode de Polotsk, répondit à leurs propositions par des décharges d’artillerie, tandis que Siméon, ex-tzar de Kazan, les princes Pronsky et Obolensky, s’avançaient de Veliki-Louki sur les derrières de l’ennemi ; car, prévoyant l’effet des conseils de Kourbsky, le tzar avait eu soin de renforcer ses troupes sur cette frontière. Par une suite ordinaire de la destinée des traîtres, Kourbsky n’inspirait aucune confiance à Radzivil, et, méprisant ses avis, celui-ci redoutait une bataille dans laquelle il pouvait se trouver pris entre deux feux. Il resta donc dix-sept jours dans l’inaction, perdant beaucoup de monde sous les batteries de la ville, et le 4 octobre il repassa la Dvina pour aller camper sur le territoire lithuanien : 6 Novemb. d’un autre côté, les voiévodes moscovites, après avoir chassé les Polo-