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1564. moscovite, défit l’ennemi : une autre fois le prince Jean Schouïsky et Schérémétief le jeune cédèrent le champ de bataille aux Polonais ; mais ceux-ci ne purent ni s’emparer de Krasnoï, ni défendre les environs de Schmilten, Venden, Volmar, Ronnebourg : le brave Boutourlin enleva de ces diverses villes 3,200 prisonniers, exploit que le tzar récompensa par une médaille d’or.

Les forces polonaises se trouvaient divisées. Le roi en avait dirigé une partie contre les Russes et l’autre contre les Suédois, car ceux-ci l’attaquaient par terre, tandis que leur flotte faisait la guerre aux Danois, se déchirant entre eux pour la malheureuse province de Livonie. Jean, qui se regardait comme seul et légitime souverain de ce pays, éprouvait une secrète joie de leurs divisions et riait des efforts de ces différentes puissances : il espérait même attiser encore le feu de cette guerre, Ambassade du grand-maître de l’Ordre Teutonique. et trouver dans Volfgand, grand-maître de l’ordre Teutonique, un nouveau frère d’armes contre Sigismond. Cet ordre, anéanti en Prusse, avait été rétabli en Allemagne, plutôt dans ses titres et cérémonies, que sous le rapport de son esprit et de son caractère. Volfgand écrivit au tzar que, soutenu par les troupes de l’empereur, il pouvait faire la con-