Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/136

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soldât, de sa caisse, les Cosaques du Dniéper, donnât des terres à la noblesse Polonaise, non dans des stèpes éloignées et sauvages, telles qu’il y en a beaucoup en Lithuanie, au delà de Kief, mais dans les contrées de Smolensk et de Seversk. Les Ambassadeurs montrèrent quelque déférence : ils consentirent à donner cent mille florins, ne refusèrent pas les autres demandes, et proposèrent que Fédor prit le titre de Tsar de toute la Russie, Roi de Pologne, grand Duc de Vladimir, de Moscou et de Lithuanie ; enfin le plus grand obstacle, celui de la religion, diminua, lorsque le voïévode de Vilna, Christophe Radzivil, et celui de Troki, Yan Glébovitche, dirent en secret à nos Ambassadeurs, que Fédor, malgré l’opposition de leur Clergé, pouvait rester dans la religion grecque, en demandant seulement la bénédiction du pape, et en lui donnant l’espérance de la réunion des deux Églises (86). « Fédor, pour son bien et pour le nôtre, disaient-ils, doit montrer quelque condescendance : car, en cas d’opiniâtreté de sa part, nous élirions un ennemi de la Russie, le Suédois, et non Maximilien dont per-