que le chancellier Zamoisky et quelques seigneurs avaient élu le prince de Suède ; et Stanislas Zgourka, voïévode de Posen, et les Zborovsky, Maximilien. Ce fut envain que les seigneurs lithuaniens assurèrent nos Boyards que ce choix serait regardé comme nul, parce qu’il était illicite, et que si Fédor désirait sincèrement être Roi, et se décidait à venir chez eux sans perdre de temps, ils se rendraient tous à Cracovie, et ne donneraient la couronne ni au Suédois, ni à l’Autrichien. Enfin Zamoïsky, moitié à l’aide du glaive, moitié avec l’argent de la reine douairière Anne, procura le trône à Sigismond, après avoir annulé l’élection de Maximilien. Trêve. Nos Ambassadeurs ne réussirent que dans une chose ; ils conclurent avec le Sénat une trêve de quinze ans, sans aucune concession ni aucun avantage, et sous les seules conditions que les deux puissances garderaient ce qu’elles possédaient, et que le roi nouvellement élu confirmerait cette convention par des plénipotentiaires qu’il enverrait à Moscou (87), Fédor, après avoir écouté la relation d’Étienne Godounoff et de Troëkouroff, espérait encore
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