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que du moins la Lithuanie ne reconnaitrait pas Sigismond pour roi, et il écrivit de nouveau des lettres amicales aux seigneurs de son parti, consentant à être séparément grand duc de Lithuanie, de Kieff, de Volhinie et de Mazovie, leur promettant indépendance et sécurité. Godounoff leur écrivit aussi, en leur envoyant à chacun de riches présens de la valeur de vingt mille roubles actuels ; mais il était trop tard. Le gentilhomme Rjevsky revint de Lithuanie avec la nouvelle que, le 16 décembre, Sigismond avait été couronné à Cracovie, et que les seigneurs lithuaniens avaient consenti à ce choix. Rjevsky le savait déjà, mais il leur remit les présens qu’ils acceptèrent en témoignant leur reconnaissance, et en faisant des vœux pour que Fédor conservât toujours sa bienveillance à la Lithuanie.

Cependant le Tsar témoigna son mécontentement, non du refus de ses propositions à la Diète, mais de l’élection de Sigismond. Nous avons vu que Fédor, à l’exemple d’Ivan, cédait volontiers le Royaume à l’Archiduc, n’ayant aucune contestation avec l’Autriche ; mais une alliance étroite entre la Suède et la