Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/142

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où et comment il fallait agir. Cependant nous apprîmes que Zamoïsky, en poursuivant Maximilien qui fuyait devant lui, était entré en Silésie, et qu’après l’avoir complètement battu et fait prisonnier, il lui rendait la captivité aussi cruelle qu’humiliante. Fédor fit sentir à Rodolphe toute la honte de cette humiliation inouie de l’Autriche. Mais tout fut inutile. L’Empereur, dans ses réponses, ne témoignait que sa reconnaissance pour les bonnes dispositions du Tsar ; au lieu d’un grand dignitaire, il n’envoya à Moscou, au mois de juin 1589, que Varkotche, fonctionnaire subalterne, s’excusant sur ses occupations et sur le peu de facilités qui existaient dans les communications entre l’Autriche et la Russie. Quant à la guerre de Turquie, il disait qu’il fallait préalablement en convenir avec l’Espagne, et cacher une entreprise aussi importante à la France et à l’Angleterre ; car elles travaillaient à se mettre bien avec le Sultan ; que la guerre de Pologne était inévitable ; mais qu’il fallait auparavant, délivrer Maximilien. Cependant bientôt après, le Tsar apprit que l’Empereur avait obtenu la liberté