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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/144

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trie que la rapine. Il s’agissait de choisir entre la Russie et la Lithuanie, pour le théâtre des incendies et du carnage. Le Khan préféra la Lithuanie, fondant ses espérances sur l’anarchie qui y régnait, ou sur la faiblesse de son nouveau roi. Il se préparait à dévaster par la force le pays de Sigismond, et il voulut en flattant Fédor, en obtenir de riches présens. Il lui écrivit, que, nous voulant plus de bien qu’aucun de ses prédécesseurs, il avait persuadé au Sultan de renoncer à la conquête d’Astrakhan (92), et que Moscou et la Tauride n’auraient jamais que les mêmes ennemis. En 1589, Kazi-Ghireï informa Fédor, que les habitans de la Crimée avaient incendié plusieurs villes et bourgs de la Lithuanie et de la Gallicie. Le Tsar, en louant son courage et ses dispositions amicales envers nous, honora le Khan, en témoignage de reconnaissance, de quelques présens de peu de valeur, mais il entretint maigre cela, une forte armée sur les bords de l’Oka (93). Ce qui prouve qu’il n’avait pas une grande confiance en lui.

Guerre de Suède. Mais Bathori n’existait plus, le Sultan ne s’armait pas contre la Russie, et le Khan ra-