Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/151

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tantin le Grand et à Vladimir, et lui adressa des actions de grâce de la part de la patrie et de l’église, pour avoir chassé les infidèles du sein de la Sainte Russie, et pour avoir rétabli les autels du vrai Dieu, dans la ville d’Ivan III, et dans les anciennes possessions des Slaves d’Ilmen (105).

Bientôt la perfidie des Suédois procura un nouveau et important succès aux armes du pacifique Fédor. Le roi Jean, accusant Horn, de pusillanimité, déclara que la convention signée par lui était criminelle, renforça ses troupes en Esthonie, et envoya deux Seigneurs, l’un lieutenant d’Upsal et l’autre de Vestergot, aux bouches de la Plussa, pour y avoir une entrevue avec le prince Fédor Khvorostinin, et le gentilhomme du conseil Pissemsky, non pour donner l’Esthonie à la Russie, mais pour exiger qu’elle rendit Jama, Ivangorod et Koporié. À cette nouvelle, non-seulement les ambassadeurs de Fédor, mais même les soldats Suédois, témoignèrent leur mécontentement ; rangés de l’autre côté de la Plussa, ils criaient aux nôtres : nous ne voulons plus de carnage (106) ; et ils forcèrent