Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/152

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leurs plénipotentiaires à se relâcher de leurs prétentions, au point que n’exigeant plus rien que la paix, ils finirent pas consentir à céder à la Russie toute la Carélie. Mais nous voulions absolument Narva, et les Ambassadeurs se séparèrent. La même nuit, le général Suédois Joran Boyé assiégea traîtreusement Ivangorod, tandis que le terme de la convention conclue à Narva, n’était pas encore expiré ; mais l’intrépide voïévode Ivan Sabouroff, battit complètement dans une sortie vigoureuse, non seulement le général Boyé, mais aussi le Duc de Sudermanie qui s’était joint à lui. La principale armée de Moscou, était à Novgorod ; elle n’eut pas le temps d’arriver pour l’affaire, elle trouva la forteresse déjà délivrée, et ne put voir que de loin la fuite de l’ennemi.

Fédor en guerre avec la Suède, voulait conserver la paix avec la Lithuanie ; et tandis que les armées Moscovites allaient combattre en Esthonie, Godounoff avait fait signifier à tous les Commandans des villes de la Livonie Polonaise, qu’ils pouvaient être sans inquiétude et que nous ne toucherions pas à son terri-