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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/153

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toire, nous conformant scrupuleusement à la convention de Varsovie. Mais Sigismond gardait le silence : pour connaître ses intentions, le Conseil de Moscou, envoya un courrier à Vilna avec une lettre aux Seigneurs Lithuaniens, qui les informait de l’intention du Khan, de marcher de nouveau contre leur pays, ajoutant : « Kazi-Ghiréï a conjuré notre Souverain de se joindre à lui pour porter la guerre en Lithuanie, et lui a proposé, au nom du Sultan, une paix éternelle ; mais Fédor sincèrement bien disposé pour vous, s’y est refusé. Nous vous en prévenons, parce que nous croyons que tôt ou tard, vous sentirez qu’il est indispensable que vous vous réunissiez à la Russie, pour la tranquillité commune de tous les Chrétiens ». Cette ruse ne put tromper les Seigneurs Lithuaniens. Ils souriaient en lisant la lettre ; ils y répondirent avec politesse, en nous exprimant leur reconnaissance, mais en disant, cependant, qu’ils avaient des nouvelles contraires aux nôtres ; que Fédor lui-même, si l’on devait ajouter foi aux prisonniers de la Crimée, employait les promesses