Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/190

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rière, me fit venir auprès d’elle, et me conjura de calmer la colère du Souverain, contre ceux qui avaient massacré le diak Bitiagofsky et ses compagnons ; qu’elle voyait elle-même que cette affaire était criminelle, et qu’elle suppliait humblement le Monarque de ne point faire périr ses parens ». Le rusé Gélasi ayant probablement dénaturé les paroles de cette mère infortunée, présenta à Job un nouveau papier de la part de l’intendant d’Ouglitche, qui disait : que Dmitri était effectivement mort dans un accès d’épilepsie et que Michel Nagoï, ivre, avait ordonné de massacrer des innocens… Et le Conseil ecclésiastique (souvenir douloureux pour l’Église !) présenta à Fédor un rapport contenant ces mots : « Que la volonté du Tsar s’accomplisse, quant à nous, nous nous sommes convaincus que la vie du Tsarévitche s’est terminée par la volonté de Dieu ; que Michel Nagoï est l’auteur de l’horrible massacre qui a eu lieu ; qu’il n’a agi que d’après les inspirations de son inimitié personnelle ; qu’il s’était concerté avec des méchants astrologues, André Motchaloff et d’autres ;