Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/189

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res du Tsar allaient arriver à Ouglitche, fit apporter quelques arquebuses, quelques couteaux, une massue en fer, les fit ensanglanter et déposer sur les corps de ceux qui avaient été tués, comme des témoignages de leur prétendu crime ». Cette absurdité était confirmée par les signatures de Théodorite, archimandrite de Voskresensk, de deux abbés, et du confesseur des Nagoï, qui l’apposèrent par crainte, et par faiblesse de caractère ; ce fut ainsi que le témoignage unanime de la vérité fut étouffé. On n’inscrivit les réponses de Michel Nagoï, que comme celles d’un véritable calomniateur qui s’opiniâtrait à dire que Dmitri avait péri par les mains des scélérats.

Schouisky, revenu à Moscou, présenta le 2 juin son interrogatoire au Monarque ; celui-ci le renvoya au Patriarche et aux Évêques, qui, réunis en Conseil avec les Boyards, ordonnèrent d’en faire la lecture au diak Basile Stchelkaloff. Après en avoir pris connaissance Gélasi, métropolitain de Kroutitzi, dit à Job : « Je déclare au Saint Concile, que le jour de mon départ d’Ouglitche, la Tsarine douai-