gnit à ces dons, Nouvelle dignité de Boris. le titre de Serviteur qui était plus important alors que celui de Boyard, et qui, pendant l’espace d’un siècle, n’avait été accordé qu’à trois grands Dignitaires, au prince Siméon Rapolofsky, dont le père avait sauvé le jeune Ivan III de la fureur de Schemiaka ; au prince Ivan Vorotinsky, pour la victoire de Vedrocha, et à son fils, l’immortel prince Michel, pour avoir vaincu les Tsarévitches de Crimée sur le Don et pour la prise de Kazan. Fédor donna également au prince Mstislafsky, une pelisse avec des boutons d’or qu’il ôta aussi de dessus ses épaules, pour l’en revêtir, un bocal d’or et le bourg de Kachin, avec son district. Aux autres Voïévodes, Chefs et enfans Boyards, ils donna des pelisses, des vases, des domaines ou de l’argent, des damas, des velours, des satins, des zibelines, et des martres ; aux Streletz et aux Cosaques, des taffetas, des draps et de l’argent ; en un mot, il ne resta pas un guerrier qui ne fut récompensé. Ce fut un festin continuel dans le Palais, beaucoup plus en l’honneur de Godounoff, qu’en celui du Souverain ; car Fédor ordonna d’annoncer solennellement en Russie
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