Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/229

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de conquérans étrangers. Fédor, en envoyant des Voïévodes à Kexholm, fit partir avec eux un évêque, afin d’y purifier l’orthodoxie des traces d’une autre religion.

Quoique Sten-Banner, Horn et Boyé traitassent encore avec nous au nom de Sigismond, celui-ci prenait peu de part à ces négociations ; ne s’occupant que faiblement de la Suède rebelle, il était plongé dans une espèce de léthargie morale, Correspondance avec les Seigneurs de Lithuanie. et communiquait rarement avec Moscou, même pour les affaires de Lithuanie (169). Notre Conseil n’en agissait qu’avec plus de ruse avec les plénipotentiaires. Cherchant à inspirer aux seigneurs Polonais de la méfiance envers un roi indolent, et leur faisant remarquer avec étonnement que Sigismond mettait dans son titre le nom de la Suède avant celui de la Pologne, ils leur demandèrent, « Si c’était de leur aveu qu’il abaissait ainsi la couronne des Jagellons au dessous de celle des Goths, si nouvelle et si nulle ? Car il n’y avait pas long-temps que les Suédois étaient encore sujets du Danemarck, et qu’au lieu de Souverains, ils n’avaient que des Régents dont toutes les