Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pelisse de renard noir, pour le Sultan, et de zibelines, pour le Visir. Il promettait de réprimer les Cosaques et de laisser passer librement les Turcs qui se rendraient à Derbent, à Schamakha et à Bakou, si Amurat s’engageait à tenir en respect Kazi-Ghiréï. « Nous avons ordonné, écrivait Fédor au Sultan, de construire des forteresses dans les pays de la Kabarda et du Schafkal, non pour t’irriter, mais pour assurer la tranquillité des habitans. Nous ne vous avons rien enlevé, car les Princes des montagnes, des Tcherkesses et le Schafkal étaient nos anciens sujets de la province de Rézan. Ils s’enfuirent dans les montagnes et se soumirent ensuite à mon père, leur ancien et légitime souverain ». Cette histoire nouvelle de la Cabardie et du Caguestan, ne persuada pas le Sultan que leurs princes fussent des transfuges de Rézan. Il vit la tendance de la politique de Moscou à s’étendre dans l’Orient. Il ne pouvait la favoriser, et il ne songea point à contribuer à la tranquillité de la Russie, c’est-à-dire à la réconcilier avec le Khan.

Les seuls fruits que nous retirâmes de ces