prêts à frapper. Aux repas solennels donnés par le Tsar, le service se fait par deux ou trois cents officiers du Palais, habillés d’étoffes d’or, portant des chaînes d’or sur la poitrine et des bonnets de renard noir sur la tête. Lorsque le Souverain s’assied sur une estrade élevée de trois marches, seul, à la table d’or (252), les dignitaires servans lui font une profonde révérence, et deux à deux, défilent pour aller chercher les plats. En attendant, on présente de l’eau-de-vie. Sur les tables, il n’y rien que du pain, du sel, du vinaigre, du poivre, des couteaux et des cuillers ; on n’y voit ni assiettes ni serviettes. On apporte à la fois plus de cent plats auxquels le cuisinier a goûté devant le maître-d’hôtel. Le Grand Maréchal les goûte pour la seconde fois devant le Tsar qui, lui même, envoie aux convives, des morceaux de pain, des mêts de sa table, des vins, de l’hydromel ; et à la fin du repas, il leur distribue de sa propre main, des prunes sèches de Hongrie. Chaque convive, en s’en allant, reçoit encore un plat entier de viandes ou de pâtés. Quelquefois les Ambassadeurs
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