Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/365

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étrangers dînent à leur Hôtel, de la table copieuse du Tsar ; un des principaux dignitaires se rend chez eux pour leur annoncer cet honneur, et il dîne avec eux. Quinze ou vingt serviteurs entourent son cheval, des Streletz, richement vêtus, portent la nappe, les salières, etc. ; d’autres, jusqu’à deux cents, le pain, l’hydromel et une quantité de plats d’or et d’argent, chargés de différens mêts (253) ». Les détails suivans, extraits de papiers officiels, donnent une idée du luxe et de la friandise de ce temps. Vins étrangers et mêts Russes. En 1599, on fournissait du Palais, pour la table de l’ambassadeur d’Autriche, sept pintes de romanée, autant de vin du Rhin, de muscat, de vin blanc de France, de vin de Canarie, d’Alicante et de Malvoisie ; douze cruches du meilleur hydromel de cerise et d’autres de la première qualité ; cinq seaux d’hydromel de groseille, de genièvre, de fleurs de cerisier à grappes, etc. ; soixante-cinq seaux d’hydromel de framboise ; de celui que buvaient les Boyards et les Princes. En fait de vivres, on livrait huit plats de cygnes, huit de cigognes avec des légumes, quelques coqs au gingembre, des poules dé-