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1584—1587. le Tsar Anglais était mort (31). Boris Godounoff qui nous est favorable, n’avait pas encore de pouvoir à cette époque ».

Au commencement du mois de mai, on déclara à Bowes qu’il pouvait retourner en Angleterre. On le présenta au Monarque et on le congédia avec honneur, après lui avoir fait des présents et remis une lettre amicale dans laquelle Fédor disait à Élisabeth : « Quoique la mort de mon père ait mis fin aux propositions de mariage et aux projets d’alliance étroite avec l’Angleterre, je n’en désire pas moins votre bonne amitié, et les marchands de Londres ne perdront aucun des avantages que leur accorde la dernière patente qui leur a été donnée » (32). Mais Bowes, par un dépit irréfléchi, ne voulut prendre ni la lettre, ni les présens du Tsar. Il les laissa à Kolmogor, et quitta la Russie avec le médecin Robert Jacobi. Étonné d’une pareille audace, Fédor envoya auprès d’Élisabeth le Secrétaire Bekman. Il se plaignait à elle de Bowes et lui faisait de nouvelles offres d’amitié ; promettant ses faveurs aux marchands Anglais, à condition que les nôtres pourraient égale-