Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/41

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votre envoyé m’a assurée que le fils d’Ivan, digne d’un tel père, a hérité de ses principes et de son amitié pour l’Angleterre, et je regrette d’autant plus que Bowes, mon ambassadeur, ait encouru votre disgrâce. C’est un homme qui s’est toujours montré prudent et sage, et qui a acquis, tant ici que dans d’autres pays, une grande expérience des affaires. Tout en ajoutant foi à vos griefs contre lui, je ne laisse pas d’en être étonnée. Ils peuvent cependant s’expliquer par les contrariétés qu’il a éprouvées de la part d’un des membres de votre Conseil (Le diak Stchelkaloff), protecteur déclaré des Allemands. Mais notre amitié ne doit pas souffrir de ce désagrément. Vous demandez la liberté du commerce en Angleterre, pour les marchands Russes, chose qui n’a jamais existé et qui ne s’accorde pas avec les intérêts des nôtres. Cependant nous ne nous y opposons pas, si vous accomplissez la promesse d’Ivan, en accordant un privilège exclusif de faire le commerce dans vos états, à la compagnie des marchands de Londres, établie par nous, sans permettre aux autres