Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/48

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sur son trône tenant dans ses mains le globe d’or et le sceptre. Près de lui étaient rangés les Rindas en habits blancs, avec des chaînes d’or au cou (37). Godounoff, seul, était auprès du trône ; tous les autres Seigneurs étaient assis plus loin. L’Ambassadeur fut reçu avec honneur, mais froidement. N’ayant pas été invité à la table de Fédor, il retourna chez lui avec humeur, et n’admit pas l’officier qui lui apportait les plats de la table du Tsar. Sapiéha commença les négociations en demandant que Fédor donnât au Roi, cent vingt milles florins pour le rachat de nos prisonniers, et délivrât sans rançon ceux de la Lithuanie ; qu’il satisfît à toutes les plaintes de ses compatriotes contre les Russes, et ne prit plus, dans les actes du gouvernement, le titre de Prince de Livonie, s’il ne voulait pas la guerre. Car Bathori regardait la convention de Zapolsk, comme annullée par la mort d’Ivan. On lui répondit que Fédor, n’écoutant que l’humanité, avait, le jour de son couronnement, rendu la liberté à neuf cents prisonniers Polonais, Hongrois et Allemands ; qu’on attendait de la part d’Étienne, une