Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/55

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nous soutenir mutuellement contre nos ennemis communs. Pour y parvenir, abandonnons de vaines discussions pour des villes et des provinces dont nous ne pourrions devenir les maîtres, sans verser des flots de sang ; que chacun garde à l’avenir, ce qu’il possède en ce moment ! Nous n’exigeons rien : n’exigez rien non plus…… Écoutez encore ? nous sommes frères, la même origine slave nous est commune, nous sommes en partie de la même religion : pourquoi n’aurions nous pas le même maître ? Que Dieu accorde une longue vie aux deux Souverains ; mais ils sont tous deux mortels : si Étienne meurt le premier nous sommes prêts à joindre la grande principauté de Lithuanie et la Pologne aux États de Fédor, de manière que Cracovie soit l’égale de Moscou, et Vilna de Novgorod ; pourvu qu’à votre tour, en cas de prédécès de Fédor, vous vous engagiez à reconnaître Étienne pour Souverain de toute la Russie. Voilà le plus sûr moyen et le seul qui puisse consolider notre tran-