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Russie n’est plus ce qu’elle était jadis : tâchez de préserver de sa puissance, non plus la Livonie, ni Polotsk, mais Vilna même (43) ».

Après avoir témoigné ses regrets de ce que les Seigneurs et le Clergé n’avaient pas voulu adopter une grande et bonne idée, Harabourda prit congé du Tsar, et ensuite des Boyards, qui le reçurent en particulier, dans une des salles du château, assis sur des gradins. Boris occupait la quatrième place, cédant le pas aux princes Mstislafsky, Ivan Schouisky, et Dmitri Godounoff. Ils donnèrent la main à Harabourda, et lui remirent une lettre polie pour les Seigneurs du Roi, en lui disant : « Tu es venu chez nous chargé d’une mission importante ; mais tu n’as rien terminé. Le Tsar, qui a le carnage en horreur, s’expliquera avec le Roi, par l’entremise de son propre Ambassadeur ». Herabourda partit le 30 avril ; et le prince Troëkouroff fut envoyé une seconde fois auprès d’Étienne, le 28 Juin, avec de nouvelles instructions.

Il est certain que Bathori aurait immédiatement déclaré la guerre à la Russie, si les