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Renouvellement des relations amicales avec le Danemarck. Frédéric, roi de Danemarck ; qui s’était montré l’ennemi déclaré d’Ivan (52), se hâta de faire des offres de bonne amitié au nouveau souverain, par un Ambassadeur qu’il envoya à Moscou, et qu’il chargea d’une lettre dans laquelle il disait que le caractère et les sentimens chrétiens de Fédor, universellement connus, lui donnaient l’espérance de voir un terme à tous les anciens mécontentemens, et de renouveler des rapports d’amitié, de commerce et de politique avec la Russie. Ces rapports se rétablirent en effet, et le Danemarck ne songea plus à inquiéter notre commerce maritime du nord, se bornant à profiter des avantages qu’il lui offrait.

Affaires de Crimée. Tranquille au dedans, et en paix, au moins pour le moment, avec l’Europe chrétienne, la Russie, sans redouter la Tauride, était toujours en garde contre ses entreprises. Mahmet Ghireï promettait en même temps son alliance au Tsar et à la Lithuanie ; il entretenait des rapports secrets avec les Tchéremisses, et envoyait ostensiblement des bandes de brigands dans nos provinces du Sud-est (53), lorsqu’il tomba sous le fer de son frère, Islam Ghireï