Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/97

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la flatterie, et des promesses peu sincères. Nous ne voulions pas provoquer la guerre, mais nous nous y préparions, en nous fortifiant partout, et en augmentant l’armée (65). Affaires intérieures. Fédor, désirant être en quelque sorte invisible et présent au milieu de ses camps, institua des revues générales, et choisit, à cet effet, parmi les hommes de sa Cour, des militaires habiles et expérimentés, qui allaient d’un corps à l’autre examiner l’état des hommes et des armes, pour en faire leur rapport au Monarque (66). Les Voïévodes, inflexibles dans leurs funestes disputes sur l’ancienneté de leurs familles, se soumettaient sans murmure au jugement des Gentilshommes, des Stolniks et des enfans Boyards, qui, à ces revues, représentaient le Souverain.

Tout était tranquille dans l’intérieur de l’Empire. Le gouvernement s’occupait d’un nouveau recensement des hommes et des terres labourables (67), de la répartition égale des impôts, des moyens de peupler les déserts, et de la construction de nouvelles villes. Fondation d’Arkhangel. En 1584, les voïévodes Nastchokin et Volohoff fondèrent, sur les bords de la Dvina, la ville