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transporterait par mer dans nos ports de la Dvina.

Les Grecs à Moscou. N’ayant eu aucune relation avec Mahomet III, ni avec son successeur Achmet Ier. (85), nous n’apprenions les événemens qui se passaient à Constantinople que par les Évêques grecs qui venaient sans cesse à Moscou, pour y recueillir des aumônes et nous apporter des Images et la bénédiction des Patriarches. Le tsar Ivan avait déjà donné aux religieux de la Visitation du Mont-Athos, une maison dans le Kataï-Gorod, auprès du couvent de l’Épiphanie où s’arrêtaient les Moines voyageurs et d’autres grecs qui venaient chercher du service en Russie. Les nouvelles que donnaient ces zélés co-religionnaires des embarras et du mauvais état où se trouvaient les affaires intérieures de l’Empire Ottoman, affermissaient encore Boris dans sa sécurité, du moins pour le moment.

Affaires des Nogais. C’était dans les camps des Nogais que Boris, au dire des Annalistes, exerçait avec le plus de succès, sa politique adroite, excitant leurs Princes les uns contre les autres par les intrigues de ses Lieutenans d’Astrakhan (86).