tique dynastie des Tsars, écoutant avec avidité les récits que l’on faisait des prétendues vertus du faux Dmitri, les Russes se communiquaient les uns aux autres, l’idée que Dieu, par quelque miracle digne de sa justice, avait pu sauver le fils d’Ivan, pour punir un usurpateur et un tyran détesté. Au moins on était dans le doute et l’on ne montrait point de zèle pour défendre Boris ; l’Imposteur, à la tête de ses Polonais, dominait déjà dans notre pays, et les défenseurs de la patrie se refusaient à servir, ou allaient rejoindre leurs drapeaux à Briansk, avec une répugnance, qui augmentait à mesure qu’ils apprenaient les succès du faux Dmitri ; ils croyaient que Dieu lui-même le protégeait : c’est ainsi que le manque d’attachement au Souverain, produit l’indifférence pour l’honneur de la patrie !
Au milieu de ce danger déjà imminent, Boris eut recours à deux moyens puissans : la religion et la sévérité. Il ordonna au Clergé de célébrer, dans toutes les églises, des messes de mort en mémoire de Dmitri, et d’anathématiser le Moine défroqué, et ses adhérens présens et futurs, du haut de la chaire et sur