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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/233

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lafsky et Schouisky firent sortir les troupes de leurs camps, et la Russie ne vit pas sans étonnement la nullité de leurs opérations. Ils laissèrent le faux Dmitri en liberté à Poutivle ; se réunirent au corps de réserve de Fédor-Schérémétieff, qui, depuis deux ou trois semaines, cernait la ville de Kromy ; Siège de Kromy. et, pendant le grand Carême, ils commencèrent, conjointement avec ce chef, à assiéger cette forteresse. Chose inconcevable, une armée de plus de quatre-vingt mille hommes, fournie d’une nombreuse artillerie, attaqua, sans succès, des fortifications de bois qui, outre les habitans, n’étaient défendues que par six cents intrépides Cosaques du Don (216), sous les ordres du vaillant Hetman-Korella. Les assiégeans brûlèrent la ville pendant la nuit, et gagnèrent le rempart ; mais les Cosaques, par un feu vif et soutenu, les empêchèrent d’approcher du fort ; et le Boyard, Michel Soltikoff, intimidé ou déjà traitre, sans consulter les principaux Voïévodes, fit retirer les troupes, au moment où elles devaient se précipiter dans le dernier asile des rebelles. Mstislafsky et Schouisky n’osèrent pas punir les coupa-