Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

meurer inflexibles ? Mais vous n’échapperez point à notre puissance souveraine. Je viens remonter sur le trône de mon père ; je marche à la tête d’une nombreuse armée de Russes et de Lithuaniens ; car, non seulement mes sujets, mais encore les étrangers sacrifient volontairement leur vie pour moi ; même les Nogaïs infidèles voulaient me suivre : mais, épargnant la Russie, je leur ai ordonné de rester dans leurs stèpes. Redoutez les peines temporelles et éternelles ; redoutez le compte que vous aurez à rendre au jour du jugement dernier ! Humiliez-vous, et que tout fléchisse devant mon pouvoir suprême. Métropolitains, Archevêques, Membres du conseil ; et vous, Grands, Nobles, Soldats et Commerçans, venez saluer votre Souverain ! venez rendre hommage à votre Tsar légitime » ! Le peuple de Moscou écouta avec un respect religieux, cet audacieux manifeste, et raisonna ainsi (238). « L’armée et les Boyards ne se sont certainement pas soumis à un faux Dmitri. Celui-ci s’approche de Moscou, avec qui résisterons-nous à ses forces ? Est-ce avec une