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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/273

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des plus odieux bourreaux du règne d’Ivan, et femme d’un meurtrier sacrilége, elle n’avait vécu que pour répandre des bienfaits, et que Boris n’avait jamais osé lui communiquer ses projets criminels (244). On plaignait encore d’avantage ce jeune Fédor, brillant de vertus et d’espérances, qui possédait déjà, et promettait encore tant de qualités propres à faire le bonheur de la Russie, si telle avait été la volonté du Destin ! On alla jusqu’à troubler la paix des tombeaux. Le corps de Boris fut exhumé de l’église de Saint-Michel, et, après l’avoir mis dans un cercueil de bois, on le transporta dans le couvent de Saint-Varsonofée, sur la Srétenka (245), où on l’enterra avec ceux de Fédor et de Marie.

Ainsi s’accomplit la punition céleste sur l’assassin du véritable Dmitri, et commença celle de la Russie, sous la domination de l’Imposteur.