jour, effraya la Capitale par son irrévérence pour tout ce qu’on regardait comme sacré…… ! Il se rendit ensuite à l’église de l’Archange-Michel, où, avec l’apparence de la plus grande ferveur, il s’inclina sur le tombeau d’Ivan, répandit des larmes et dit : « Ô mon père adoré ! tu m’avais laissé orphelin dans l’exil ; mais par tes saintes prières, je suis sauvé, et je règne » ! Cette scène adroite ne fut point inutile. Le peuple pleura en disant : « C’est le véritable Dmitri ». Enfin l’Imposteur monta sur le trône de Moscou, dans l’antique demeure des Tsars.
Dans ce moment plusieurs Boyards sortirent du palais, pour parler au peuple rassemblé sur la grande place. Bogdan-Belsky était à leur tête ; monté sur une éminence, il ôta de son cou l’image de Saint-Nicolas, la baisa et jura aux citoyens de Moscou, que le nouveau Souverain était effectivement le fils d’Ivan, conservé par Saint-Nicolas. Il conjura les Russes d’aimer celui qui était chéri de Dieu, et de le servir avec fidélité. Le peuple répondit unanimement : « Vive notre souverain Dmitri ! Périssent ses en-