du faux Dmitri semblaient étranges : il aimait à monter des étalons sauvages et indomptés, et à tuer, de sa propre main, des ours, en présence de la Cour et du peuple (270). Il éprouvait lui-même les canons neufs, et s’en servait pour tirer au but, avec une adresse particulière. Il exerçait les troupes, les disciplinait, prenait d’assaut des forteresses faites en terre, se précipitait dans les mêlées ; et dans ces sortes de luttes, il souffrait qu’on le heurtât avec violence, jusqu’à le faire quelquefois tomber (271). C’est ainsi qu’il se glorifiait des talens du cavalier, du chasseur, de l’artilleur, de l’athlète, oubliant la dignité du Monarque. Il en perdait également la souvenir dans ses accès de violence : pour la moindre faute ou maladresse, il se mettait hors de lui, et frappait, d’un bâton, les officiers les plus distingués. La bassesse dans un souverain, répugne au peuple, encore plus que la cruauté. On reprochait aussi au nouveau Tsar, une prodigalité démesurée ; il semait l’argent et récompensait sans discernement. Il donnait aux musiciens étrangers des appointemens que n’avaient point les premiers Dignitaires
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