voyant la vive part que prenaient à son sort les habitans de Moscou, et cherchant à mériter par là leur reconnaissance. Les trois Schouisky, Vassili, Dmitri et Ivan, furent exilés dans des bourgs de Galitche ; leurs biens furent confisqués et leurs maisons dévastées.
À cette même époque, s’ébruitèrent à Moscou les témoignages de plusieurs habitans de Galitche, concitoyens et proches parens de Grégoire Otrépieff ; son oncle, son frère, et même sa mère, une honnête veuve nommée Barbe (282) : ils le virent, le reconnurent et ne voulurent pas se taire. On les enferma, et son oncle Smirnoï Otrépieff, qui, en 1604, avait été auprès de Sigismond, pour dénoncer son neveu, fut envoyé en Sibérie. On arrêta encore le gentilhomme Pierre Tourguénieff et le bourgeois Fédor, qui ameutaient publiquement le peuple contre le faux Tsar. L’Imposteur les fit exécuter tous deux, et vit avec plaisir que le peuple, reconnaissant pour la grâce de Schouisky, ne témoigna aucune compassion, au généreux dévoûment de ces deux martyrs, qui marchaient à l’échafaud sans crainte et sans regrets ; appelant à haute voix,