tend le cri : arrête ! et l’on voit un Dignitaire du Tsar, arriver à toute bride du Kremlin, tenant un papier à la main ; il annonçait la grâce de Schouisky ! La place retentit des acclamations d’une joie tumultueuse. On célébrait le Tsar comme le premier jour de son entrée à Moscou ; et les fidèles partisans de l’Imposteur se réjouissaient également, dans l’idée que cette clémence lui donnait de nouveaux droits à l’amour général. Toutefois, les plus prévoyans d’entr’eux n’en étaient pas contens, et ils ne se trompèrent pas. Schouisky pouvait-il oublier les tortures et l’échafaud ? L’on apprit que ce n’était point le faux Dmitri qui avait eu la pensée de toucher les cœurs, par cet acte inattendu de clémence ; mais que la Tsarine religieuse avait, par ses larmes, obtenu de son prétendu fils, la grâce de l’ennemi qui en voulait à ses jours… ! Cette infortunée complice du mensonge, était sans doute tourmentée par les remords de sa conscience, et, en sauvant ce martyr de la vérité, elle espérait atténuer ses torts aux yeux des hommes et de Dieu. Quelques Polonais s’étaient joints à elle, pour intercéder en faveur du condamné ;
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