qu’il erra dans les stèpes de l’Irtiche supérieur, dans le pays des Kalmouks, et que près du lac Zaïnan-Nora, s’étant emparé de quelques chevaux, il fut poursuivi par les habitans, de déserts en déserts, qu’il fut complètement défait sur les bords du lac de Kourgaltchin, et qu’il se présenta presque seul dans le Camp des Nogais, Mort de Koutchoum. qui massacrèrent sans pitié ce vieillard aveugle et bani, en disant : « Ton père nous a pillés et tu ne vaux pas mieux que lui » (25).
Moscou et la Russie se réjouirent de cette nouvelle, et Boris s’empressa de communiquer le rapport de Voyéikoff à Irène, dans la nuit même où il le reçut ; aimant à partager avec elle tout ce qui pouvait lui arriver d’heureux (26). La mort de Koutchoum, premier et dernier tsar de Sibérie, célèbre, sinon par sa puissance, du moins par sa fermeté inébranlable dans le malheur, mit le sceau à notre domination dans l’Asie septentrionale. La conquête de cette vaste contrée fut célébrée à Moscou et dans toutes les villes par le son des cloches et par des Te Deum. Voyéikoff reçut en récompense une médaille