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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/345

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sa magnificence : il avait avec lui en parens, amis et serviteurs, au-delà de deux mille personnes et autant de chevaux. Marine voyageait entre des rangs de cavalerie et d’infanterie ; Mnichek, son frère, son fils, le prince Vichnévetski, et chacun des Seigneurs, avaient leur détachement de troupes. La fiancée fut reçue à la frontière par les officiers de la cour de Moscou, et au-delà du bourg de Krasnoï, par les Boyards, Michel Nagoï, oncle prétendu de l’Imposteur, et par le prince Vassili-Massalski, qui dit au Voïévode de Sendomir, que les plus illustres Souverains de l’Europe auraient désiré marier leurs filles à Dmitri ; mais que Dmitri préférait Marine, sachant aimer et être reconnaissant. De là, on conduisit la fiancée dans un traîneau magnifique, orné d’un aigle d’argent, et attelé de douze chevaux blancs ; les cochers étaient revêtus d’habits de drap d’or, avec des bonnets de renard noir ; en avant marchaient douze cavaliers de distinction, qui servaient de guides, et avertissaient les cochers aux plus légers inconvéniens de la route. Malgré le dégel, partout on répara les chemins, on construisit de