la fiancée, et de plus, cinq mille roubles et treize mille thalers pour son voyage jusqu’aux frontières de la Russie (321) ; mais en même temps il exprima son mécontentement à Mnichek : « Je vois, lui écrivit-il, que c’est à peine au printemps que vous atteindrez notre capitale, où vous pourrez bien ne pas me trouver, car j’ai l’intention d’aller au commencement de l’été dans mon camp, et d’y rester jusqu’à l’hiver. Les Boyards, envoyés à votre rencontre jusqu’à la frontière, ont épuisé toutes leurs provisions dans ce pays qui manque de vivres, et ils seront obligés de s’en retourner, à la honte du nom du Tsar ». Mnichek, offensé, voulut revenir sur ses pas ; mais attribuant les expressions piquantes de son gendre futur, à l’impatience de son violent amour, il entra, le 8 avril, en Russie.
On assure qu’en quittant pour toujours sa patrie, Marine, troublée par des pressentimens douloureux, pleura amèrement, et que Vlassieff ne put la consoler par la description éloquente de la gloire qui l’attendait (322). Le Voïévode de Sendomir voulait briller par