Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/361

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leur et dureté au faux Dmitri, son ingratitude, l’oubli des faveurs du Roi, et le peu de raison qu’il avait d’exiger un nouveau titre, auquel il n’avait aucun droit. Montrant les Boyards, il les prit à témoins que les Souverains de la Russie n’avaient jamais songé à prendre le titre de Cesar ; et il finit en abandonnant l’Imposteur au jugement de Dieu, pour le sang qui allait être versé, par suite de son ambition démesurée. L’Imposteur répliqua ; mais il finit par s’adoucir, et offrit, à Olesnitzky, de baiser sa main, non à titre d’ambassadeur, mais à celui d’ancienne et bonne connaissance. Olesnitzky irrité, lui répondit : « Ou je suis Ambassadeur ; ou je ne puis baiser ta main ». Et par cette fermeté, il obligea le faux Dmitri à céder : « Car, dit Vlassieff, le Tsar se préparant aux réjouissances de son mariage, est disposé à des sentimens de complaisance et de paix » !

On accepta la lettre de Sigismond ; on désigna des places aux Ambassadeurs, et le faux Dmitri demanda des nouvelles du Roi, mais en restant assis ; Olesnitzky exigea qu’en faisant cette question, le Tsar se levât, par