laient leurs domestiques en velours, et se préparaient à vivre avec somptuosité à Moscou, où Mnichek (341) avait transporté avec lui trente tonneaux du seul vin de Hongrie. Mais le luxe même des étrangers, irritait encore le peuple ; les Moscovites croyaient qu’il n’était que le fruit de la dilapidation du trésor des Tsars (342) ; qui, rassemblé par les soins, les calculs et les peines de nos Souverains, passait entre les mains des ennemis irréconciliables de la Russie.
Fiançailles et noce. Le 7 mai, au milieu de la nuit, la fiancée quitta le Couvent et se rendit au palais, à la clarté de deux cents flambeaux, sur un char environné des gardes du corps et d’enfans Boyards ; c’est là, que le lendemain matin se firent les fiançailles, d’après le rite de notre Église et l’antique usage. Mais au mépris de ce rite et de cet usage, ce même jour, veille d’un vendredi, le mariage fut célébré : l’Imposteur ne voulant pas sacrifier un seul jour de son bonheur, à ce qu’il prétendait n’être qu’un préjugé populaire. Marine fut conduite, pour les fiançailles, dans la salle des festins, par la princesse Mstislafsky et le Voïé-