aux affaires, ne pensant qu’à sa future et à ses hôtes.
Présens. On se réjouissait au Couvent, et on donnait des festins au palais. Dmitri faisait journellement des cadeaux à sa fiancée et à ses parens ; il achetait les plus belles marchandises aux étrangers qui arrivaient en foule à Moscou, de Lithuanie, d’Italie et d’Allemagne. Deux jours avant le mariage on apporta à Marine une cassette remplie de bijoux, du prix de cinquante mille roubles (339), et on donna encore à Mnichek, cent mille florins pour le paiement du restant de ses dettes, en sorte que la Couronne dépensa à cette époque, pour les seuls présens, huit cent mille roubles, quatre millions de roubles d’argent actuels (340), outre des millions dépensés, tant pour les frais de voyage, que pour les festins donnés à Marine et à ses proches. Par de telles prodigalités, par ce luxe effréné, le faux Dmitri voulait effacer la magnificence polonaise : car le Voïévode de Sendomir, et les autres Polonais de distinction, n’épargnaient rien pour l’éclat extérieur ; ils avaient de belles voitures et des chevaux magnifiques ; habil-