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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/375

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revêtus de riches habits polonais ; ce jour là, il y eut aussi des femmes admises au palais ; les princesses Mstislafsky et Schouisky (355), et les parentes du Voïévode de Sendomir : celui-ci, oubliant sa vieillesse et sa qualité de père, ne voulut point s’asseoir ; son bonnet à la main, il se tint debout derrière la Tsarine, et la servit comme un sujet. Cette action causa un étonnement général (356).

Le faux Dmitri porta la santé du Roi ; on but beaucoup, surtout les hôtes étrangers, qui ne cessaient de vanter les vins du Tsar, mais en se plaignant toutefois des mêts russes qu’ils ne trouvaient point savoureux. Après dîner, les Dignitaires qui devaient se rendre auprès du Schah de Perse, prirent congé du Tsar, en baisant sa main et celle de Marine. Le 12 mai, la Tsarine dans ses appartemens, donna un festin aux Polonais, et n’y invita que deux Russes, Vlassieff et le prince Vassili-Massalsky. Tout y fut servi à la manière polonaise, et les Seigneurs, témoignant la plus vive satisfaction, disaient : « Nous faisons un repas, non à Moscou ni chez le Tsar, mais à Varsovie ou à Cracovie, chez notre Roi (357) ».