Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/378

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mais nous doutons qu’il veuille réellement aider l’invincible César, dans la guerre contre les Turcs ; et le désir de tout apprendre, avec l’intention de ne rien faire, n’est à nos yeux qu’une ruse nouvelle ». Les Ambassadeurs étonnés de la hardiesse de Tatistcheff, qui ne parlait avec si peu de ménagement, que parce qu’il savait que les circonstances devaient bientôt changer, prirent Vlassieff à témoin, que ce n’était point Sigismond qui avait proposé à Dmitri, mais au contraire celui-ci à Sigismond, de faire la guerre à la Porte ; et que, par conséquent, c’était à lui à déclarer ses intentions sur les moyens de succès. Les Dignitaires Russes quittèrent alors les Ambassadeurs, se rendirent auprès du faux Dmitri, et, en revenant, ils leur dirent : « César lui-même vous parlera en présence des Boyards ». Ils retournèrent chez eux ; mais déjà le prétendu César ne pouvait leur tenir parole !

Réjouissances projetées. Le faux Dmitri préparait encore de nouvelles réjouissances ; il ordonna de construire, hors de la ville, du côté de la porte de la Stretenka, une forteresse en bois, avec un rempart, et