pales mesures. Les Centeniers répondirent du peuple ; les Officiers, des soldats et les Seigneurs de leurs serviteurs dévoués. Les Schouisky puissamment riches, avaient quelques milliers d’hommes sûrs (367) qu’ils avaient fait venir de leurs terres à Moscou, sous prétexte de leur faire voir la magnificence d’une noce de Tsar. On fixa le jour et l’heure, on s’occupa des préparatifs, et quoiqu’il n’y eut point de dénonciations directes, car les délateurs avaient à craindre de devenir victimes de la fureur populaire, cependant quelle discrétion pouvait cacher le mouvement d’un complot, dont les conjurés étaient si nombreux ?
Discours hardis prononcés sur la place. Le 12 mai, on disait publiquement sur les places que le prétendu Dmitri était un Tsar souillé, qu’il manquait de piété, de respect pour les saintes Images ; qu’il se nourrissait de mêts impurs ; et que depuis son mariage, ni lui, ni sa femme aussi impure que lui, ne s’étaient conformés à l’usage général en Russie, qui était de se laver avant que d’aller à l’église et de faire usage des bains ; qu’il n’était sans doute qu’un hérétique, et non du noble sang des Tsars (368).