taient foi à tous ces bruits ; ils se pressaient le jour et la nuit dans les rues, se consultaient et ne permettaient pas aux étrangers de les écouter ; s’ils voulaient s’approcher, ils les chassaient comme des espions, en les menaçant de la voix et du geste. Il y eut des rixes : le peuple ne voulant plus souffrir l’insolence des étrangers, maltraita les gens du prince Vichnévetsky, et fut sur le point d’assaillir sa maison, témoignant une haine particulière contre ce Seigneur, le plus ancien ami du faux Dmitri (370). Les Allemands informaient les Polonais et le Tsar de tout ce qui se passait ; il en était également prévenu par Basmanoff.
Sécurité du faux Dmitri. Mais l’Imposteur voulait avant tout paraître inébranlable sur le Trône, aux yeux des Polonais ; il affectait de rire et de plaisanter, et il dit au Voïévode de Sendomir, effrayé : « Que vous êtes poltrons, vous autres Polonais » ! Et aux Ambassadeurs de Sigismond : « Je tiens entre mes mains Moscou et l’Empire, et rien ne peut bouger sans ma volonté » ! Dans la nuit du 15 au 16 mai, on arrêta dans le Kremlin six hommes suspects. On les mit à la question, comme des es-