point se donner la peine d’en inventer de fausses. En Lithuanie, il prétendait devoir son salut à quelques Seigneurs, et particulièrement aux diaks Stchelkaloff ; mais ces Seigneurs restèrent sans récompense ostensible, et demeurèrent inconnus à la Russie. Vassili-Stchelkaloff, ainsi que d’autres Nobles, exilés sous le règne de Boris, reparurent il est vrai à la Cour du faux Dmitri, mais ils n’y occupèrent le rang, ni des Seigneurs les plus distingués, ni des plus rapprochés de sa personne. L’Imposteur n’était point entouré d’anciens et fidèles serviteurs de son enfance, mais seulement de nouveaux traitres, et voilà ce qui rendit sa chute si facile.
Mais la Tsarine religieuse Marpha, reconnut son fils dans celui qui prenait le nom de Dmitri ? Ce fut aussi elle qui le déclara un imposteur. Son premier témoignage, muet, contraint, exprimé pour le peuple, seulement par quelques larmes et quelques caresses, rendait la dignité de Tsarine à celle qui avait été forcée de se faire religieuse : le second, solennel, attesté par serment, s’il était faux, nous montrerait une mère livrant